Qui sommes-nous ?

​Je suis Margaux. Pendant de nombreuses années, j'ai élevé seule mes 2 aînés. Je rêvais de parcourir le monde, mais je n'avais personne pour le faire avec moi. Alors j'ai osé. Je suis partie, seule avec eux. Ensemble, on a parcouru l'Europe, la Turquie, le Brésil, la Malaisie et Singapour. Mais c'était toujours trop court. Alors un jour on a fait nos sacs et on est partis 3 mois parcourir l'Asie du Sud-Est. Ils avaient 5 et 9 ans. De cette expérience nous parlons encore souvent. Depuis, on est repartis, en Afrique du Sud. Et puis j'ai (re)rencontré Damien. Ensemble, tous les 4, on a fait le tour des Balkans, avec un passager secret in utéro, et puis la Réunion avant sa naissance. Notre petite fille est née, en plein confinement. On est repartis. En van, en Italie, au Maroc, en Jordanie.
J'ai 38 ans, mes enfants ont 17, 13 et 5 ans.
Cet espace est multiple et raconte le burlesque d’une vie que je ne subis plus. De peurs, incessantes, que j’ai décidé d’affronter. Face à l'impermanence de la vie, nous nous adaptons sans cesse.














Nous vivons dans un monde en mouvement constant. Cette frénésie, cette recherche d’action incessante nous fait parfois perdre la réalité de l’instant. Celui où tout se confond ; habitude, nécessité, répétition, obligation. Allongée dans l’herbe, même les nuages tournoient comme dans une valse ininterrompue à en donner le vertige. L’homme est impuissant face au temps qui passe. Pris dans l’angoisse de la montre qui tourne sans que l’on ne puisse jamais l’arrêter. Saisi d’effroi le matin de son anniversaire face aux années qui défilent. Face à la peur de voir disparaitre les bons souvenirs, il prend frénétiquement en photo chaque moment de sa journée. Face à l’anxiété de se voir vieillir, il s’étale fébrilement des crèmes sur le visage, et passe des heures à se muscler à la salle de sport. Cette course quotidienne éloigne de lui ce qu’il redoute le plus. La mort. Considérée comme une fin définitive et irrévocable, le point final d’une vie que l’on a passé à subir une réalité à peine supportable.
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Je suis tout cela. Je prends des photos de mon chat qui baille, du pain perdu que j’ai préparé à mes enfants, du soleil qui se couche embrasant le ciel. Je vais à la salle de sport sur ma pause méridienne pour m’offrir une parenthèse à moi et apprendre l’effort. Fêter l’anniversaire de mes enfants est aussi douloureux qu’apaisant.
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Ici, c’est brut comme la vie réelle. Pas de splendides photos à la composition travaillée, de retouche pour retirer les milliers de personnes qui visitent comme nous les temples d’Angkor. J’écris, fiévreusement, des carnets de souvenirs de nos voyages pour ne rien oublier des émotions ressenties lors de nos escapades. Je filme aussi, avec mon portable, des petits moments de vie pour transmettre ce qui ne peut pas être transmis en photo ou à l’écrit.
Depuis 11 ans que nous voyageons tous les 3, 4, 5, nous avons parcouru beaucoup de pays et d’innombrables coins de France. A pied, en train, à cheval, en tuk-tuk, en avion, en bateau…à 50 ou 5000 km, mais toujours avec simplicité, dans des auberges ou chez l’habitant. Avec un budget le plus petit possible, sac au dos.
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Je ne sais pas qui d’eux ou moi apprend le plus dans ces voyages. Ce que je sais juste, c’est que ces voyages ont inséré en chacun de nous un bonus d’amour, de partage, de bienveillance et de tolérance. Ce n’est ni chiant, ni compliqué, à peine plus coûteux de voyager avec des enfants. C’est par contre une richesse incroyable à leur offrir, et une multitude de portes qui s’ouvrent quand on va à la rencontre de l’autre. De façon paradoxale, les enfants sont une ode à la liberté.
Bienvenue chez nous !