Jordanie - Wadi Rum

Il nous a fallu un peu de temps -et il en faudra sûrement encore- pour atterrir de l’expérience que nous avons vécu dans le désert du Wadi Ram. C’était le cadeau de Noël que j’avais offert à ma famille : 3 jours et 2 nuits dans le désert avec un guide bédouin, et pour limiter notre impact, loin des camps fixes qui essaiment un peu partout.

On est donc partis avec Nadi, qui nous a expliqué son désert, qui nous a cuisiné des plats délicieux au milieu de rien, qui a veillé sur nous, qui nous a conduit tout près de l’Arabie Saoudite, où le désert devient blanc.

Le désert, on le connait bien avec Damien, puisque c'est dans un désert que l'on s'est rencontré il y a 20 ans. C'était le désert marocain, pas loin de l'Algérie, mais on s'en rappelle comme si c'était hier. On se rappelle surtout des bruits, et des étoiles, la nuit, couchés sur le toit de notre 4x4 pour éviter les scorpions.

La lumière dans le désert est d'une intensité qu'on ne voit nulle part ailleurs. Et l'intensité explose au coucher du soleil.

Nous avons dormi dehors, à la belle étoile, sous un ciel comme seul le désert peut en offrir.

Nous avons pu nous émerveiller des milles teintes de rouges et jaunes, des roches immenses qui touchent presque le ciel, des montagnes qui semblaient avoir fondu au soleil, du silence, ce silence sourd qu’on ne peut connaître que dans un désert. Au milieu de ces immenses blocs rocheux, la vie. Un arbre, sans feuilles, des plantes, qui grandissent sans eau. Des animaux, avec leurs bébés.

Le retour nous est difficile tant l’expérience fut intense et ressourçante. Elle bouleverse et questionne notre vie habituelle qui semble si vide de sens face à un retour aux valeurs fondamentales !

On quitte Nadi avec beaucoup d'émotions, et beaucoup de pudeur aussi. Il m'a demandé de garder les photos avec lui pour nous seulement. Notre virée dans le désert n'aurait pas été le même sans lui, et sans sa gentillesse.