Asie Centrale - départ
- hmargaux
- 7 juil.
- 3 min de lecture
Je suis atteinte d'une maladie. Elle n'est pas grave, mais elle abîme au fil du temps. Je suis atteinte de nostalgie. Dans sa forme la plus sévère, celle qui atteint mes enfants, elle peut me faire pleurer. Dans mon paradoxe le plus ultime, je me lève chaque jour en remerciant l'univers d'avoir la chance de voir mes enfants grandir, en bonne santé. Car je sais bien, et je l'ai en tête chaque jour, que demain n'est promis à personne. Mais parfois, et notamment le jour de leur anniversaire, une intense mélancolie m'atteint. Qu'il est loin le temps où je tenais dans mes bras mes petits bébés de trois kilos, qui sentent la brioche en se levant de la sieste, les cheveux en bataille. C'était hier.

J'ai cligné des yeux et ma fille aînée a déjà 17 ans.

Bien consciente que les voyages en famille au complet touchent tout doucement à leur fin, j'ai voulu nous offrir un beau et grand voyage, comme ceux que l'on a pu faire par le passé. Le Brésil, l'Europe du Nord, la Malaisie et Singapour, l'Afrique du Sud, l'Asie du Sud-Est pendant 3 mois quand j'étais seule avec eux.






Le tour des Balkans et la Réunion quand j'ai
trouvé un compagnon suffisamment amoureux pour se laisser embarquer en toute confiance.


Puis un tour de France en van, la Slovénie, le Maroc et la Jordanie à 5.



Où aller alors, tant le monde est vaste et ma faim de découvrir insatiable ?
Il faut l'avouer : on est trop nombreux pour partir crapahuter dans le salar d'Uyuni ou arpenter les temples japonais. C'est le budget qui tranchera : l'Asie Centrale. Une promesse de dépaysement, de grandes étendues, de mausolées majestueux. J'aime me sentir déboussolée, perdue, et devoir juste faire confiance. Je ne saurai pas lire une lettre, comprendre un mot. Quelques jours avant de partir, les prévisions météo étaient celles-ci :

Cette aventure m'a demandé des mois de préparation. Une grosse centaine d'heures je pense. Je suis autant impatiente qu'anxieuse à l'idée de traverser des milliers de kilomètres dans les steppes et les canyons. Mais ce qui me réjouis encore plus, c'est d'être avec ma petite famille, celle que j'ai créée dans les épreuves, les tourments et les joies. Chaque personne de ma famille avec sa singularité propre qui rend notre mélange joyeusement bordélique et souvent explosif. Un peu de wifi le soir à l'hôtel, parfois, et beaucoup de découvertes ensemble. On a le temps de se parler. On a le temps de prendre le temps. De regarder comment les gens vivent ailleurs, et de créer du lien avec eux, même sans parler leur langue.


Nous allons embarquer. Bientôt une longue escale dans une ville très chère à mon coeur, un ville bouillonnante, carrefour des civilisations européennes et orientales que l'on a déjà visité il y a 11 ans. Alors on va où ??

💗💞💙