Istanbul
- hmargaux
- 9 juil.
- 4 min de lecture
11 ans après, donc, nous revoilà à Istanbul. En fait, c'est presque une découverte pour tout le monde, car Milàn avait 2 ans et Kymia 6 ans. Elle en a quelques souvenirs seulement. Moi je me rappelle de tout. Les rues pentues, les pêcheurs, les mosquées, l'odeur du Bosphore, les tramways. Je me rappelle du petit vendeur qui avait tenté de nous arnaquer avec ses 2 cartes de menu aux prix différents tout près de la mosquée de Süleymaniye, je me rappelle du funiculaire qui nous montait à la tour Galata après les 10 km de marche. Je me rappelle du petit vieux qui nous avait collé lorsqu'on s'était baignés sur une des îles aux Princes.




J'étais avec mon amie Leslie qui avait patiemment suivi mes envies avides de découvrir la ville. C'était mon premier voyage avec les enfants ; partis le jour de plus grosse affluence de l'année à l'aéroport, avec ma phobie de l'avion et le commandant de bord qui nous attendait en personne devant la porte d'embarquement.
J'ai retrouvé Istanbul avec le même plaisir et la même frénésie. Nous y avions une escale de 28h, avec une nuit offerte par la compagnie, et l'occasion rêvée de retrouver une des villes, avec Tanger, dans laquelle je pourrais m'installer.
Après une nuit dans ce qui sera, à coup sûr, l'hôtel le plus confortable de notre mois en voyage, nous sommes partis arpenter la ville.

Depuis la tour Galata et ses ruelles très escarpées, nous sommes descendus vers le pont Galata, véritable trait d'union entre l'Orient et l'Occident.

Un incontournable pour admirer depuis le quartier moderne les mosquées de la ville vieille. Enjambant le Bosphore, on aurait pu y passer des heures à regarder les bateaux reliant la rive asiatique à la rive européenne, les pêcheurs, et les restos de poissons qui tentent de nous appâter.


C'est un avant-goût animé de la grouillante vieille ville qui rassemble la majorité des monuments les plus célèbres. Malgré la répression récente envers les opposants d'Erdogan, le mélange des genres subsiste ; femmes voilées côtoyant les robes courtes, peuple gentil et accueillant.
J'ai choisi une petite pause au frais, la visite de la citerne basilique qui m'avait tant plu la dernière fois, lieu hautement poétique (et photogénique) pouvant accueillir 78 000 m3 d'eau ! Gigantesque citerne de Constantinople sous l'Empire byzantin elle se visite aujourd'hui.




Puis passage obligé à la mosquée bleue et ses céramiques bleues intérieures qui ont fait sa réputation.





Il est 16h et l'heure de faire un pause kebab pour Milan qui en rêvait.


On repart pour une autre pause réparatrice pour certains, une croisière sur le Bosphore qui nous permet de voir la ville comme on ne la voit pas autrement, depuis l'eau.



Il y a à côté de moi une femme entièrement voilée, je ne vois que ses yeux. Elle est aussi avec ses 3 enfants, et une certaine proximité s'installe entre nous. Elle a les yeux marrons, comme moi, et sensiblement le même âge. J'observe ses mains, comme les miennes, sans manucure, simples. Son petit garçon est comme le mien, sage et rêveur. Il ne bougera pas de sa place pendant 2h, pendant que ses 2 sœurs regorgent de l'énergie que seuls les enfants peuvent avoir. Nos regards se croisent parfois, je vois qu'elle sourit avec ses yeux quand elle remarque que ma fille s'est endormie contre moi. Je me demande quelle est sa vie, et ce qu'elle serait si elle était née à Paris. Que serait la mienne si j'étais née chez elle ? Nos vies sont suspendues au hasard de la naissance.

Fin de croisière sur une lumière de fin de journée. On remonte au métro en passant par la plus belle mosquée d'Istanbul, laissée trop souvent de côté, celle de Süleymaniye (le resto de l'arnaque a fermé CHEH). Depuis ses remparts, on a pourtant la plus belle vue sur la Corne d'Or au coucher du soleil.




23h, arrivés à l'aéroport après bien des péripéties de transport, et 17 km dans les jambes. Le 5ème plus grand aéroport du monde grouille de voyageurs à toute heure du jour ou de la nuit.



1h du matin, nous voilà installés dans un avion tout neuf et rempli à un tiers seulement. Je pensais naïvement que tout le monde s'endormirait dans le quart d'heure, mais voilà qu'à 2h la compagnie nous sert un repas. Les enfants enchaînent les films et Billie s'endormira au moment de rabattre les tablettes, 20 minutes avant l'atterrissage, à 6h30.


A 7h, nous posons le pied en Asie centrale et son pays le plus visité, l'Ouzbékistan.
A tous ceux qui ont eu la gentillesse de s'abonner pour recevoir une notification, il semble que l'option ne fonctionne pas. Désolée vraiment ! Il va falloir faire la manip pour venir lire 😆 je vous vois et c'est encourageant ! Car écrire...prends du temps ! Bisous !
Génial, merci pour le partage!
Des bisous 💗🥰😘
Un peu compliqué pour vous dire mais ça va s'arranger certainement...
Magnifique Istanbul !
Bisous